Dans le cadre de ses missions de médiation de l’architecture et de l’urbanisme, le Pavillon m’a demandé d’animer des ateliers de croquis sur le vif pour découvrir le patrimoine de la Presqu’île ainsi que de concevoir un support qui pourrait inciter à observer et à dessiner.
Comment initier au dessin d’observation pour des personnes qui ne dessinent pas ? Et comment garantir un résultat encourageant et satisfaisant rapidement ? J’ai commencé des dessins pour donner des bases qu’il s’agit de continuer une fois sur place. Comme un dessin à deux mains. Pastel gras à gratter, J’ai aussi voulu faire découvrir des techniques graphiques variées et des effets un peu « magiques ».
Tout le monde a le même carnet, les mêmes bases, les mêmes outils graphiques et cependant : des expressions variées et personnelles. Chacun observe et traduit les espaces à sa façon.
L’itinéraire propose un petit tour de la Presqu’île de Caen, un territoire longtemps en semi-friche actuellement en pleine mutation. J’ai sélectionné des lieux et des bâtiments à dessiner soit pour leur valeur patrimoniale soit pour la qualité esthétique des paysages. Vestige du passé industriel abandonnée, usine en activité mais aussi monuments en construction: un paysage un peu hétéroclite et quasi-sauvage en pleine ville. Un territoire de choix pour l’exploration du carnettiste !
Quand j’ai commencé les ateliers, il y avait encore le Pavillon Savare qui abritait le conservatoire nautique. Ce joli bâtiment de brique a hélas brûlé en 2017… c’est l’immeuble le Norway qui a pris sa place.
Au début des Balades, la bibliothèque était en construction et le Palais de justice venait de s’achever. Sur la Grande Pelouse imaginée par Desvigne, nous avions aussi une vue dégagée sur l’Abbaye aux Dames d’un côté et la minoterie de l’autre… ce panorama a bien changé. Il faudrait modifier et adapter le carnet !
