La saga des grands magasins

Comme une BD

Les deux illustrations présentent un même magasin fictif inspiré des magasins qui ont bâti la légende. Même s’il s’agit de représentations simplifiées de bâtiments imaginaires, les vues en coupe respectent des notions d’architecture. Si l’on regarde attentivement, on peut observer des installations typiques de la Belle Époque : un grand hall à verrière, des ascenseurs, des toboggans pour acheminer un colis et même une machine à vapeur au sous-sol. Pour les Sixties, il s’agit de voir les transformations architecturales du magasin qui s’adapte à son époque et aux envies des consommateurs : la verrière est cachée, les escalators remplacent les escaliers et d’autres espaces de vente sont installés.

Quand la Cité m’a commandé ces images, j’ai tout de suite pensé à Zola et son « Au Bonheur des Dames » mais aussi au film des Marx Brothers.

Avec Aurélie et Pauline du service médiation, nous voulions montrer la vie et l’organisation sociale de ces lieux très complexe, d’où le foisonnement de personnages : des acheteuses compulsives, des maris qui s’ennuient des enfants qui font des bêtises et toute la cohorte des travailleurs à des tâches très variées.

Pour rendre la lecture de l’image active, plusieurs personnages et objets sont à retrouver et suivre car ils évoluent dans les compositions : une vendeuse, un chapeau, une lampe…

Des invités surprises se sont dissimulés, saurez-vous reconnaître le grand Émile qui fait du shopping,  le grand Karl qui contemple le triomphe du Capital,  ou encore l’oncle Jacques avec sa pipe.